Premiers pas.

Entrée au Moulin Rouge, quel univers surprenant, du rouge, couleur de la luxure. Même les loges arboraient cette couleur. Elle posa quelque affaire sur une coiffeuse et regarda le nombre de place qu'il y avait. Des affiches sur les murs, sûrement celles des précédents show qui s'y était déroulé.

Elle était emerveillée par tout ce qu'elle voyait, il y avait les tenues des filles sur les portes vêtements, les danseuses étaient toujours belles, toujours bien coifées et maquillées, avec un parfum envoutant, et là, elle se trouvait dans l'envers du décor, là ou tout se déroulait avant un spectable, là ou elles enfilaient leurs robes de scènes, là ou la tension devait être à son paroxisme. Chaque robe présente avait du être portée, par quelle merveilleuse danseuse ? Le fait d'imaginer qu'elle en maquillerait sûrement la ravissait mais lui mettait tout de même de la pression, il fallait ne pas perdre l'esprit du moulin rouge, et puis les filles devaient sûrement avoir des exigences. Elle se mit devant la glace en s'entraînant du mieux qu'elle pouvait à essayer de dire " bonjour " sans que son accent anglais s'entendent, depuis qu'il y avait eu la guerre entre ses deux peuples, elle ne savait pas comment elle allait être accueilli, car le fait d'être britannique lui avait bien souvent joué des tours.

" Bon'jour jé suis Maïwen "

Elle se regardait dans la glace.

" Ennnchanté, je me prénome Maïwen "

Son accent la trahirait de toute manière, même si elle articulait le plus possible, son accent s'entendait toujours, elle se dit tanpis, ça passera ou ça cassera... Elle se remaquilla devant la glace avec le plus précision possible, pour que les autres voient qu'elle s'y connaissait et qu'elle n'était pas une débutante.

Jonathan Laurec traversait le Moulin à toute vitesse, il fallait qu'il trouve Selimene, un des clients avait été charmé et désirait la rencontrer se soir absolument, il était pret à mettre le prix qu'il fallait.... il était hors de question qu'il loupe ça.... Selimene accepterait surement.
De toute façon, elle n'avait pas à dire non. Il manquerait plus que ça, en tant que douanière, elle n'aurait pas interet de se rebeller sinon il ne tarderait pas aux autres de faire de même...

Il entra dans les loges et passa droit devant, apercevant très bien la fille, c'est quelques mètres plus loin qu'il réalisa qu'il ne la connaissait pas, il revint sur ses pas en marche arrière.

" Euh bonjour..." Il regarda le reflet du visage de la jeune femme avec attention, en effet, il ne la connaissait pas.

Elle était charmante, peut être une future danseuse, une prétendante...

" Qu'est ce que Jonathan Laurec peut faire pour toi ma jolie ?"

Evidement, il la tutoya d'entrée, c'était une femme, elle n'avait aucunes valeur monètaire, alors pourquoi faire des politesses qui ne lui rapporterait pas un sous.

Maiwen se demandait pourquoi il allait si vite, et surtout sourit en voyant qu'il se revint sur ses pas si vite. Il ne devait pas avoir beaucoup de temps alors autant allez droit au but. Elle le regarda de haut en bas, il n'était pas très vieux...

" J'aimerais passer un entrétien pour devenir uné maquilleuze si possible et coiffeuse. Voyez monsieur j'aime beaucoup le Moulin Rouge, être danseuse serait aussi très bien, mais je préfèrerais être derrière la scène, ploutôt qu'aux devants."

Elle remit ses cheveux derrière ses oreilles en fille de bonne famille. Elle avait garder des attitudes assez bourgeoise de sa vie étant petite fille, habitudes dont elle n'arrivait desepérement pas à se débarasser, à quoi bon de toutes façons... Elle réfléchit deux secondes, elle n'avait pas l'habitude que les gens ne savent pas qui elle était, car son père était très reconnu.

" J'aurais du mé présenter je suis Maïwen Veen "

Elle regardait tout de même derrière monsieur Laurec, elle n'avait pas encore aperçu un visage de danseuse alors elle espérait...

Lorsque la jeune femme ouvrit la bouche, Laurec vit tout de suite qu'elle n'était pas française, même d'origine britanique... Il se demandait bien ce que ce genre de femme chic et anglaise pouvait faire dans le petit Paris...

Vu ses gestes, ses allures, elle ne venait pas d'une famille pauvre, surement plus riche que le patron lui même. Jonathan n'avait jamais eu à se vanter de sa fortune, puisqu'il y en avait pas, financièrement, il devait ressemblait à toutes ses danseuses...

Quand elle lui dit, qu'elle était maquilleuse et coiffeuse, il fut un rien déçu, il ne voyait pas l'utilité de ce genre de chose, beaucoup de danseuses savaient se maquiller et coiffer elles mêmes, bien que d'autres ressemblent plus à des pots de peintures qu'autre chose, employer une maquilleuse, alors qu'elle ne rapporterait pas tant d'argent que ça ne l'emballait pas vraiment... Le nom qu'elle lui donnait lui dit vaguement quelque chose mais rien de précis.

" Je vais être franc avec toi, ici le salaire n'est pas gigantesque. Une coiffeuse n'est jamais mises en avant, tu ne me rapporteras rien, à part une dépense supplémentaire. Et en plus, tu n'es pas française, je te laisse imaginer ce que diront les gens..."

Il ne lui laissa pas de temps de reflexions avant de continuer.

" Ils penseraient que c'est un refuge à immigré, à prostitués et mendiants...Ce qui ne changerait guère de la réputation du cabaret...."

Il lui adressa un sourire, il avait du lui faire peur avec son début de discours qui n'était pas encourageante pour la jeune britannique. Il alla vers la porte et l'ouvrit.

" LOLA ! VIENS PAR ICI!" Il se reretourna vers l'étrangère.

" Vous allez avoir un essai, j'ai bien dis un! Si je suis convaincu du résultat, vous resterez et serez payé au même salaire des danseuses mais je le redis, ce n'est pas énorme."

Elle resta de marbre, ne laissant transparaître aucune émotions, elle regardait droit dans les yeux le jeune patron. Sa mère l'avait pourtant bien prévenu, l'univers du show bizz est un univers dur, ou personne ne fait de cadeaux. Quelle idée avait-elle eu. Sa mère lui avait bien dit qu'elle finirait à la rue, ou courtisane comme toutes ses filles issues de familles pauvres. Elle s'en fichait, ce qui l'interessait c'était l'univers, l'univers grandiose...

" Monsieur, jé me fiche de l'argent, ce que je veux c'est être dans votre Moulin Rouge, je pourrais faire le ménage que je sérais heureuse. "

C'est vrai qu'il avait été assez dur avec elle. Et ca n'était pas passé, car elle avait la voix un peu tremblante, elle n'avait pas l'habitude d'être violentée ou d'entendre un discours comme celui de Laurec.

" Vous prenez des filles qui viennent de la rue, jé ne suis pas immigrée pour information, alors pourquoi pas me prendre... jé ne vois pas le problème. "

Quand elle entendit le prénom Lola, elle imagina au départ que c'était quelqu'un pour la mettre dehors, elle soupira, mais quand elle entendit la suite du discours elle sourit, un essai c'était mieux que rien. Et elle allait faire tout ce qu'elle peut.

De sa loge, Lola entendit une voix qu’elle commençait à reconnaître entre mille, celle de son cher et doux patron …
Elle se leva de sa chaise et soupira, plus pour la forme que pour autre chose, mais c’était assez bizarre que Laurec l’appelle à cette heure de la journée, il était plutôt du genre à leur laisser du temps libre quand il ne faisait pas nuit noir …
Enfin, si cela ne se reproduisait pas tout les jours, elle voulait bien aller voir pourquoi on l’appeler … juste pour cette fois…

Elle sorti de la pièce après s’être habillée convenablement, à savoir avec une robe assez simple bien que semblant avoir été créée pour elle, sans froufrou, ni dentelle, juste de couleur bordeaux qui faisait ressortir la blancheur de sa peau et la blondeur de ses cheveux …
Cheveux qu’elle se contenta simplement de relever à l’aide d’un ruban de la même couleur, quitte à aller se changer une nouvelle fois en cas de besoin …

La blonde se dirigea vers l’endroit d’où son patron l’avait appelée, frappa trois coups à la porte et la poussa, rentrant dans la pièce.
Tout de suite, elle tomba nez à nez avec une jolie brune, qu’elle ne connaissait pas, chose assez étrange vu qu’elle travaillait ici à plein temps, mais après tout, politesse avant tout !

« Madame … », fit t’elle poliment avant de se tourner vers Laurec « Monsieur ? », demanda t’elle en ébauche d’une question

Sans répondre à la question de Lola, qui devait bien se demander ce qui lui arrivait, il la pris brusquement par l'épaule et l'assit sur une chaise. un peu comme un patin qu'il magnait à sa guise.

Il passa en suite la main dans les cheveux de Lola lui ébourriffant, bien comme il faut, ça le faisait sourire, il savait qu'elle n'aimait pas particulièrement être décoiffé mais adoré la contrarier, c'était un peu une passion de chercher à la pousser à bout.

Il se retourna vers la coiffeuse/maquilleuse.

" Voilà votre modèle, si vous voulez votre poste! Arrangez moi ça." lui ordonna t'il brusquement.

Le "ça" représentait la "touffe" qu'il avait crée dans les cheveux de Lola.
Il s'écarta ensuite pour la laisser travailler, il ne comptait pas vraiment rester là pendant que Maiwen travaillerait, Il annonca après ça qu'il ne lui laissait que 20 minutes et il quitta la pièce avec l'intention evidement d'y revenir mais là, il avait d'autre chose à faire.

De plus, il voulait laisser Lola et Maiwen faire connaissance, car il était quasi sur que l'étrangère serait engagé.

Maiwen grimaca en voyant la touffe de cheveux que le jeune patron avait laissé dans les cheveux de Lola, elle sourit quand le patron sortit, un peu moins sous pression. Elle regardait Lola, elle était si belle, elle représentait un idéal, ce que Maiwen aurait toujours voulu être. Elle pouvait la toucher, du moins toucher ses cheveux, ce qui lui parraissait déjà magique, maintenant il ne fallait pas trop traîner et faire quelque chose d'exeptionel dans les cheveux de la magnifique Lola.

" Jé suis désolé pour tes cheveux "

Elle avait l'air amusé par un tel désordre capilaire. Elle prit directement quelque bigoudis, un peigne, et commenca son travail, après tout 20 minutes passent très vite, surtout quand on veux coiffer quelqu'un.

" Désolé aussi dé te faire subir ça, mais c'est pour décrocher mon travail "

Et au fil des minutes la coiffures prenait forme, elle lui dégaga les cheveux en attachant sa mèche en arrière avec une grosse barrète avec un papillon, puis fit de grosses boucles qui s'accordait avec la forme de son visage. Elle était ravie de la coiffer et était entousiaste.

Avant que la belle comprenne quoi que ce soit, elle se retrouva assise sur un siège, et avant qu’elle n’ai eut le temps de faire un mouvement, elle se retrouva avec les cheveux en bataille … une touffe serait d’ailleurs plus approprié pour décrire sa coiffure … Cela ne la réjouissait pas particulièrement, elle n’aimait pas que l’on lui passa la main dans ses cheveux pour les emmêler, et Laurec le savait parfaitement bien, il le faisait donc autant pour les besoins de l’embauche que pour son propre plaisir à faire enrager la blonde … Ce qui marcha car la femme ferma les point sur sa jupe, se retenant une nouvelle fois de dire ce qu’elle pensait du directeur …

Heureusement pour elle et pour ses nerfs, ce dernier ne mit pas longtemps à partir, la laissant au soin de la nouvelle venue

Cette dernière s’excusa d’ailleurs tout de suite pour sa coiffure, avec un accent à couper au couteau, qui fit rire gentiment la blonde.
Elle se décontracta, laissant faire la femme qui semblait avoir le coup de main pour ce genre de choses

« Ce n’est pas grave, mais tout d’abord, dit moi comment tu t’appelles ? »

Car de la même façon que Laurec, Lola était sur que l’homme l’embaucherait, après tout, rien que le fait qu’il lui ait donné sa chance était une preuve plutôt encourageante qu’il ne donnait pas à tout le monde !

Tout en coiffant Lola elle se décida a adopter un style plus décontracté, en effet, elle voulait parraître gentille et pas trop coincée, le contact passe toujours mieux quand on se montre agréable et souriant.

" Jé m'apelle Maiwen "

Elle attendit une ou deux petite secondes.

" C'est anglais... Comme la coiffure que je te fais, les anglaises... C'est pourement britannique, toi c'est lola... t'es la dépuis longtemps ?"

Elle prononcait toutes les lettres, ce qui fit que le mot longtemps pris cette tournure à l'oral : " lonje-tem-ps". Elle coiffait toujours Lola en voyant sur la jolie pendule qu'il ne restait presque plus de temps et que le patron allait bientot revenir, il ne lui avait pas demander de la maquiller, mais elle lui mit un beau rouge à lèvre, rouge sang, assez foncé, et lui fit un maquillage sur les yeux assez discret mais qui faisait un tout assez sensuel et en harmonie avec la coiffure. Elle soupira car une bouffée de stress montait, en effet ce post représentait plus que le simple fait d'être coiffeuse ou maquilleuse, celà représentait sa nouvelle vie, celle dont elle avait révée. Ne pas être sur le devant de la scène ne la dérangait pas, elle était trop pudique pour pouvoir faire un show, et puis, en s'occupant des filles, elle se dit que ça contriburait peut être à leur succès auprès des hommes, toujours en quète de la perle rare. Les hommes, un sujet sur lequel il ne fallait sûrement pas débatre, elle s'était toujours demandé si elles assumaient le fait de coucher avec les hommes, ou si entre elles le sujet resté tabou, chose qu'elle ne tarderait sûrement pas à découvrir si le patron l'engagait. Elle sourit a Lola, fiere du résultat...

La blonde écouta attentivement ce que lui disait la jeune femme, et ne fut pas étonnée quand cette dernière lui dit qu’elle avait un prénom typiquement britannique, probablement l’était t’elle également …

« Maiwen … C’est pas commun ici, mais c’est assez joli, j’aime bien ! »

Lola n’était pas une grande connaisseuse de la culture anglaise … Pour être franche, elle ne connaissait même pratiquement rien à leurs coutumes …
En tout cas, la jeune femme avait fait de la coiffure son métier et cela se voyait sans aucuns problèmes, elle savait coiffer en un minimum de gestes pour un résultat époustouflant ! Elle senti que la jeune femme était en train de lui maquiller légèrement les lèvres et les yeux, et se laissa faire, ce n’était pas si désagréable que cela de se laisser faire !

« Cela fait 5 ans que je suis ici …Depuis mes 18 ans en fait … »

Personnellement, ce qu’elle faisait avec les clients n’était pas un sujet tabou, elle avait trop l’habitude et de toute façon, c’était un peu monnaie courante au Moulin Rouge, alors les anecdotes viraient bon train !

Elle jeta un coup d’œil au miroir qu’elle n’avait pas encore regardé et ouvrit de grand yeux : en à peine vingt minutes, la maquilleuse avait fait que chose de splendide, et Lola se sentait prête à sortir pour un défilé, pas de doute elle était douée ! Et si Laurec ne voulait pas le reconnaître, cette fois, elle aurait son mot à dire !

Bon, il lui restait à peine deux minutes avant que le patron revienne, l’instant de vérité approchait et la blonde sentait l’anglaise se tendre à coté d’elle

Jonathan ne mis pas longtemps à revenir et posa son regard tout de suite sur Lola, son reflet dans le miroir...

" Oh, félicitation Lola ressemblerait presque à une lady." lança t'il en insistant sur le presque.

" Hélas, impossible d'effacer cet air insolent de son visage.."

Il se tourna vers la nouvelle venue, et lui mit des clés dans la main.
En réalité, il comptait dés le début l'engager pendant qu'elle coiffait Lola, il était parti chercher un appartement pret du cabaret. Cependant, il devait admettre que le travail accompli sur Lola était magnifique, cette anglaise avait du talent et il ne fallait pas qu'elle parte.

" Tu seras libre de tes allés au Moulin Rouge, en revanche, je veux que tu sois là chaque soir, que tu sois présente dans la grande salle et à l'écoute des souhaits des danseuses."

Il en oubliait presque qu'il devait parler à Selimene à tout prix, il lança un sourire à Maiwen et pinça la joue de Lola avant de repartir aussi vit qu'il était rentré.

Maiwen fut soufflée, elle était soulagée, et ne réalisée par très bien que c'était fait, elle y était, elle y était vraiment et avait en sa possession les clées d'un appartement. Elle regarda Lola les yeux remplis de joie, elle ne pu se retenir de sauter de joie, c'était plus fort qu'elle. Elle en aurait embrassée le patron s'il n'était pas son patron. Elle regarda Lola et mit sa main sur sa bouche, pour se retenir de pleurer, trop d'émotions, un surplus de joie, et de stress qui retombe, celà finit toujours en larmes, mais elle se retenu de pleurer, elle se ventila avec sa main, en ayant les yeux pleins de larmes.

" Merci, merci merci merci..."

Aucuns autre mots ne lui sortit de la bouche pour le moment, elle regarde Lola et l'embrassa sur chaque joue. Elle était heureuse, et fière de sa réussite sur la mannequine. De plus le fait de devoir être au service des danseuses ne la dérangait pas le moindre du monde, au contraire, pouponner les autres c'est ce qu'elle aimait faire. Elle savait que parfois les filles lui en feront baver, mais qu'importe. Elle était ravie, et surtout bouche bée, ne sachant pas ce qui allait l'attendre chaque soir dorénavant...

Catherine cherchait Jonathan. Elle avait quelques mots à lui dire, et elle préférait mettre ça au point tout de suite. Ce qui aurait du être une plutôt belle soirée c’était transformée en balais d’insultes et de reproches de la part des hommes présents dans la salle. Elle marcha un moment, demandant où il pouvait se trouver, assez sérieuse et moins souriante que tout à l’heure dans sa magnifique robe verte émeraude.

Ses longs cheveux maintenant lachés lui donnaient un air plus sauvage, plus vrai encore que d’habitude.

Oui, elle était bien belle la petite Catherine qui était légèrement énervée contre son dit patron qui l’avait presque ridiculisé devant des dizaines de clients. Cela ne lui enlèverait certainement pas sa clientèle, mais ils remettaient maintenant son talent en question, et c’était plus une question d’honneur et d’honnêteté qu’autre chose.

Alors qu’elle arrivait aux loges elle faillit percuter Laurec justement, et se recula en soupirant, puis elle le regarda dans les yeux.

« Je vois que vous êtes pressé mais j’ai à vous parler »

On pouvait voir au ton de sa voix et à son regard qu’elle n’était pas particulièrement joyeuse et que ce qu’elle avait à dire n’attendrait certainement pas. Il ne fallait pas la prendre pour un pantin.

Laurec sortait ravie d'avoir agrandi le cercle des employés, cette Maiwen, semblait assez douée et allait faire un malheur auprès des danseuses qui voulaient se faire belles...

Il faillit percuter une jeune femme en sortant, il reconnu evidement Catherine qui avait l'air enervée, il ne voyait pas de quoi la danseuse avait à se plaindre, elle venait d'avoir un numéro à elle seule, peut être qu'un client l'avait ennuyer.

Quoi qu'il en soit, il abandonna l'idée de localiser Selimene, chaque fois qu'il faisait un pas, il tombait sur une autre personne, il la trouverait bien tot ou tard.

" Oui vas y je t'écoute."

Il croisa les bras attendant la complainte de la courtisane énervée, il fini par deviner que ça avait surement un rapport avec la danse de tout à l'heure.

Elle ne paraissait pas non plus hors d’elle…Plutôt contrariée. Elle passa une main dans ses cheveux, alors qu’il parlait, par habitude. Il devait certainement cherché Selimene. Il n’était pressé comme cela que lorsqu’il cherchait la danseuse ou qu’il avait un gros client à portée de la main.

« Je vous demanderai que, la prochaine que vous souhaiter me manipuler pour voir ma réaction, vous évitiez de le faire de la même maniére que ce soir »

Elle n’avait pas dit qu’elle n’avait pas apprécié la danse qu’elle avait partagé avec lui, au contraire, mais l’heure tardive, sa fatigue, et le bilan de sa soirée plus que mitigée l’avait menés ici . Elle lui parlait tout en maintenant la barrière du respect du supérieur qui s’imposait naturellement, mais son ton n’était peut être pas si léger que d’habitude.

« A cause de ce petit test, j’ai été traitée de « traînée ». Non pas que je n’ai pas l’habitude, mais les hommes qui souhaitaient avoir un entretient avec moi pensaient que j’avais obtenu mon numéro parce que j’étais passée dans votre lit. J’aurais préféré qu’on reconnaisse que ce soit pour autre chose. »

Elle le regardait, toujours là, devant lui, de ses yeux verts brillants d’un éclat de jeunesse et de fatigue mélangées. Cet éclat difficile à distinguer…

Jonathan comprenait parfaitement sa réaction mais néanmoins ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle lui en parle...
Les hommes parlaient, c'était une chose evidente, beaucoup de mauvaises langues jalouses, envieuses et irrespectueuses...

"Et depuis quand tu fais attention à ce genre de paroles ? Il est evident qu'ils trouveraient quelque chose à te reprocher, personne du monde de dehors en croit dans le talent d'une fille qui travaille au Moulin Rouge, pour eux se sont toutes des trainées...Alors ils ont cherché une explication la plus facile à trouver."

Il était très calme mais un peu irrité qu'une de ses propres courtisanes le reprennent, aussi respectueuse soit elle en le faisant. A ce qu'il sache il était encore le patron et libre de faire ce qu'il voulait, il aurait pu l'embrasser à pleine bouche devant les autres, il aurait pu lui mettre la main aux fesses devant tout le monde, il aurait pu vanter les mérites de Catherine au lit à tout le monde, il ne fit rien de cela, alors il supportait mal les remarques de la jeune femme.

" Je suis encore le patron ici et ce test est necessaire, et que le monde vous traite de pute peut importe, tu en es une à ce que je sache. Montre leur ce que tu as dans le ventre, montre leur que tu as ta place sur scène que tu as du talent, fais leur fermer leur gueule, et oublié la sois disante raison qui fait que tu ai ton numéro."

Ses mots étaient assez crus, mais Laurec était une personne qui pouvait s'emporter facilement et il voulait que tout soit clair.

Elle esquissa un sourire en l’écoutant, un sourire plutôt calme et apaisant. Elle s’était doutée de ce qu’il allait dire.

« Cela fait 5 années que je suis ici et vous pensiez, Monsieur, que je n’étais pas capable de me défendre? »

Elle souriait toujours, vraiment gentiment cette fois car elle savait pourquoi son patron avait agit de cette sorte. Il cherchait à protéger ses danseuses depuis toujours, et il en faisait de même avec Catherine. Il voulait savoir si elle était capable de mettre à sa place des hommes un peu trop entreprenant qui pourrait se montrer gênant pour elle, ou qui pourrait lui apporter des soucis.

« Je comprend bien que vous cherchiez à protéger vos danseuses, et je sais que vous les respectez bien plus que tous ces hommes qui en disent le contraire. Mais comprenait que l’on mette en doute justement mon talent est assez…blessant si je puis dire. »

Elle rit légèrement , se rendant compte de sa propre stupidité.

« Je crois que c’est plus la fatigue qui m’a poussé ici qu’autre chose… »

Elle souriait.
Elle était intelligente, et savait reconnaître ses torts et ses faiblesses.

Il se calma un peu, elle aurait pu exploser après que le patron ai utiliser des mots assez forts, mais non elle était là et trouvait encore le courage de donner son opinion envers et contre tout...

Il se sentit mal à l'aise qu'elle lui dise qu'il cherchait à les protéger, il n'aimait pas ça, ça le faisait se sentir " à découvert'". il ne voulait pas être le bon copain avec les danseuses, il voulait rester au dessus d'elle pourtant depuis se soir avec Catherine, il se passait quelque chose, quelque chose qui n'avait pas changé leur statut de " patron/employé" mais cette accumulation d'événement les pousser à parler de chose qu'ils n'auraient pas évoqué en tant normal....

Etait ce vraiment une bonne idée de lui confier un numéro ? il essaya de rester le plus froid possible à l'égar de Catherine, elle était sa danseuse, juste sa danseuse, non d'ailleurs ce n'était pas " sa" danseuse, c'était une parmi tant d'autres, toutes ces choses là, il se les remémora bien clairement

" Tout le monde tot ou tard se voit remettre en doute par des bata....Des mauvaises langues."

Il estima assez avoir sorti de grossierté pour se soir.

" Tu ferais mieux d'aller te reposer."

Elle le regardait.

Il semblait mal à l’aise. Cela ne dura qu’un instant mais elle le remarqua. Quelque chose entre eux deux étaient en train de changer même si on ne pouvait pas dire ni quoi ni comment. Leur statut, comme le pensait Laurec, n’avait pas changé, rien n’avait changé, mais pourtant quelque chose était en train d’évoluer.

« Vous savez, je n’irais pas dire à tout le monde ce que je pense de vous et que je viens de vous dire, vous n’avez rien à craindre de cela. Mais ce n’est pas parce que vous tentez de nous protéger que je vais vous respecter et vous estimer moins qu’avant. »

Elle lui sourit et finit en s’inclinant légèrement.

« Excusez moi de vous avoir importuné. Bonne soirée. »

Elle tourna les talons et repartir dans le couloir, une main tenant sa robe alors que l’autre restait le long de son corps. Même si ce qu’elle avait fait n’était pas réellement réfléchi, cela faisait parfois du bien de dire en bloc ce que l’on ressentait. Laurec avait fait de même d’ailleurs… Il ne ménageait pas ses danseuses mains il savait comment il pourrait les préserver au mieux…

Elle se dirigea vers sa chambre.

[i]Laurec fit de même et tourna les talons( les chaussures^^) dans l'autre direction, il savait très bien ce qui se passait dans sa tête il avait réalisé aux dernières paroles de la courtisane...Manifestement, elle sortait du lot, lui l'avait remarqué et été attiré par elle...

Non non non, jamais avec les danseuses, il se l'était promis, de ne jamais profiter du fait qu'elles travaillent pour lui, cependant là, ça n'avait rien avoir avec le travail...Il les protégeait c'était normal mais pourquoi elle plus que les autres ? et si il l'avait testé pour simplement pouvoir l'approcher un peu plus...

Il grimaça et passa sa main sur ses temps, sentant la migraine arriver, il venait de passer une soirée mouvementé, il était déjà tard, il n'allait encore dormir que deux ou trois heures...Il tirerait tout ça au clair demain, là il était trop fatigué, pourtant, il savait qu'il n'allait pas dormir mais ruminer les scènes de se soir dans sa tête jusqu'au petit matin ...

C'était décidé, il ignorerait cette attirance, il ne voulait pas renier tout ces principes, de plus il serait incapable de gérer ce genre de relation, il n'en avait jamais vraiment eu à part des filles d'un soir ... et voilà qu'il se faisait des idées sur une fille de joie.... Mon dieu, allait dormir s'imposait...